« 2019… l’année de l’audace économique» : telle était la teneur des vœux de M.Imbert, Président d’Essonne Développement élu LR, en ce début d’année.
Nokia l’a bien compris en annonçant un nouveau plan de suppression d’emplois. Nokia Plateau de Saclay répond donc aux vœux d’Essonne Développement.
Avec 410 emplois à nouveau supprimés (dont 355 pour le site de Saclay), ce ne sera pas moins de 900 emplois au travers trois PSE qui ont été rayés des effectifs depuis le rachat d’Alcatel par Nokia il y a un peu plus de trois ans maintenant.
Emplois (essentiellement tertiaires) supprimés en France, mais activités qui elles sont bien délocalisées à travers l’Europe (évidemment vers les pays à bas coûts sociaux et fiscalement plus intéressants), une nouvelle fois il ne s’agit pas là d’un problème économique auquel ferait face cette entreprise, mais bel et bien de licenciements boursiers « classiques ».
Dividendes, actions CIR et CICE : de l’argent il y en a!
Avec plus d’un 1,8Md€ versés tous les ans en dividendes et rachats d’actions aux actionnaires, très clairement l’objectif est de maintenir et augmenter si possible évidemment ce haut niveau de bénéfices, quelles qu’en soient les conséquences économiques et sociales sur notre territoire.
Dans un même temps et depuis ce rachat, Nokia a touché pas moins de 344M€ de crédit impôt recherche et 7,9M€ de CICE ! Cela sans aucune contrepartie exigée par le gouvernement comme par exemple, la mise en production en France.
Nous payons la recherche, exigeons à minima un juste retour sur ces impôts dilapidés.
L’objectif est ainsi clair : maintenir la Recherche et Développement sur l’enjeu du moment, la 5G en France, financée pour partie par le biais du crédit d’impôt, donc par nous tous, et qui fera par la suite les choux gras des opérateurs téléphoniques et des actionnaires de Nokia.
Est-ce là l’audace économique d’Essonne Développement ??
Pour la CGT, à l’heure de la numérisation de beaucoup de Services Publics, du nécessaire développement d’une industrie garantissant emplois et indépendances politiques sur des questions aussi sensibles que le traitement et la gestion de données personnelles, exigeons le contrôle public des GAFAM, de leur gestion et la garantie d’une filière industrielle indépendante pour le bien de tous.