Nous avons appris par les réseaux sociaux vendredi soir la venue de M. Macron à Evry-Courcouronnes ce lundi pour débattre de la question des jeunes dits « de banlieues » et de leur avenir !
Notons d’abord que ce débat se fera sans les principaux intéressés, à savoir les acteurs de terrain et les jeunes eux-mêmes, à l’heure où l’idée portée est que justement les citoyens ne veulent plus que l’on décide à leur place. Ce rendez-vous unilatéral nous apparaît décalé et hors de toutes réalités sociales du moment.
Notre département est touché par de nombreux plans sociaux (Cgg, Nokia, Carrefour, Général Electric…) et plusieurs milliers d’emplois sont en jeu. Alors que ces entreprises qui licencient ont toutes été abreuvées de CICE ou CIR !
Plus que jamais l’avenir des jeunes est posé !
Dans un contexte de réforme des lycées dans l’Education Nationale (moins d’heures pour l’enseignement, moins de prof), c’est bien justement l’avenir de notre jeunesse notamment celle des quartiers populaires que nous compromettons.
Depuis des décennies, chaque gouvernement a eu son plan banlieue en passant y compris par le Karcher ! Pour quels résultats aujourd’hui ?
La colère des citoyens s’exprime depuis des semaines, ça n’est pas le débat national initié par Macron pour taire la contestation qui apportera réponse !
Pour autant le monde économique et les dirigeants des entreprises ne sont pas mis en cause et se gardent bien jusqu’à présent de toutes remarques sur la situation ! Pourtant, les profits sont bien là pour les actionnaires, mais pas pour les salariés (54 Mds€ distribués en dividendes en 2018, un nouveau record battu !) et la seule réponse apportée à l’augmentation des salaires est pour certains, la prime d’activité.
Pour la CGT, le grand débat doit se faire avec les salarié-e-s dans les entreprises, car comme l’exprime cette colère, nous devons pouvoir vivre de notre travail.
Pour cela, la CGT a lancé les cahiers d’expression revendicative populaire à construire avec les salariés, sur leur lieu de travail, là où la richesse se crée, mais ne se redistribue pas.
Ce pouvoir de vivre ne passe pas par moins de services publics, qui font partie de la réponse aux besoins des salariés et citoyens. Rétablir l’égalité sur les territoires notamment en banlieue, c’est plus d’écoles, d’établissements publics de santé, de bureaux de postes… Tous ces services publics qui structurent et organisent le vivre ensemble.
Demain, mardi 5 février, la CGT a décidé d’appeler les salariés à se mettre en grève et partout porter la revendication de l’augmentation du SMIC, des salaires et de services publics.
Evry, le 4 février 2019