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La prose du président des riches est en train d’arriver. 5 pages et 32 questions insipides plus tard, le message est clair : « je vous ai écoutés mais ne comptez pas sur moi pour vous entendre ».
Pas de rétablissement de l’ISF, rien sur le pouvoir d’achat, les salaires, les pensions et minima sociaux.
Bref, rien sur les légitimes revendications qui font s’exprimer la colère depuis des mois, qu’elles soient portées par la CGT ou par le mouvement des gilets jaunes.
Macron persiste et signe : il a un programme et il l’appliquera. Et le « grand débat national », il en fixe le cadre et les limites, avec un cap : continuer à réduire la dépense publique et les services publics, ne pas revenir sur l’imposition des plus riches, ni mettre à contribution les
entreprises… Bref, garder le cap de l’austérité sans s’attaquer à l’argent et ceux qui le possèdent. L’exigence de justice sociale et fiscale exprimée fortement dans le pays est donc exclue de cette piteuse tentative d’enfumage.
La CGT refuse de participer à toute réunion nationale sur ce contenu après avoir réaffirmé et fait connaître ses exigences sur la nécessaire revalorisation du Smic, des salaires, pensions et minima sociaux, sur le rétablissement de l’ISF et une fiscalité plus juste incluant la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, entre autres.
La CGT affirme, en revanche, que le véritable débat, on va se le faire, sur l’ensemble du territoire et en appui des luttes qui se développent. La voix des salariés, retraités, précaires, privés d’emploi, jeunes, doit et va compter et, Macron comme le Medef devront entendre nos revendications sur les salaires et pensions, la fiscalité, les services publics, notre quotidien au travail, la transition écologique, la démocratie et la citoyenneté.